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Le scandale de la réédition de Blindman (le justicier aveugle)

Le film tourné par Ringo en 1971 est résumé ainsi sur le site de l’éditeur français :

« Blindman est le dernier grand western italien réalisé avec un gros budget grâce à son auteur-acteur-producteur, Tony Anthony. Il prend le contrepied de la tendance dominante qui voit le western européen entrer dans sa période décadente avec le personnage de Trinita. A la période sérieuse, aux héros sombres et cyniques, va succéder une série de films parodiques et même autoparodiques. La violence est remplacée par des distributions de baffes. L'humour ne fonctionne plus sur l'ironie, la dérision des valeurs politiques, mais sur le burlesque.



A sa sortie, Blindman est interdit aux moins de 18 ans (jamais autant de femmes n'auront été aussi maltraitées). La critique française qui dédaignait déjà le western italien, déteste celui-ci. Seuls les amateurs du genre y voient le feu d'artifice final du genre. Les excès baroques et visuels, souvent très violents, se succèdent dans une suite de clous spectaculaires. La mise en scène, classique, n'a pas besoin d'en rajouter. L'humour noir y est permanant alors que le film incorpore aussi une dimension fantastique, avec un justicier aveugle mais tireur hors pair, et une partie surréaliste avec la cérémonie funèbre en noir et blanc avec une musique ethnique bizarre ».


Suppléments : Présentation du film par Jean-François Giré. Ce qui est très gênant concernant ce spécialiste, c’est qu’il ne maitrise pas du tout l’anglais et il ne cesse de répéter le titre du film à la française : « blindman » et non « blaynedeman ». Bon sang, n’y avait-il personne chez Wild Side pour corriger ce monsieur ? Un autre détail ignoré dans cette présentation. Blindman a été tourné avec les moyens financiers d’ABKCO, la société d’Allen Klein devenu le manager des Beatles. D’ailleurs, il fait une apparition dans une scène aux côtés de Mal Evans (le fidèle road manager des Fab) au début du film. Saul Swimmer a également produit le western et c’est aussi lui qui est aux commandes du film du « Concert pour le Bangladesh ». Un point ironique le personnage de Ringo s’appelle « Candy », rien avoir avec le film du même nom de Christian Marquand de 1968 où Ringo joue le rôle du jardinier Emmanuel tandis que Candy est incarnée par l’actrice Ewa Aulin.



La galerie photos dans les bonus donne dans le minimum syndical, c’est-à-dire, à peine treize photos, même pas le nombre disponible pour la presse à la sortie du film. C’est peu dire que Wild Side Video nous a habitué à plus de sérieux. Quant au film lui-même, il n’est disponible qu’en version doublée en français ou en en version italienne sous-titrée ! Pour la version originale en anglais, il faut se procurer l’édition du DVD de de Koch Media qui la propose aussi en version doublée en allemand. L’ennui, c’est que la version du film n’est pas remasterisée dans cette édition.

Blindman mériterait donc une nouvelle édition plus complète et non cette version bâclée.


Editeur : Wild Side Video. Collection Les Introuvables, février 2011. Master restauré. Version italienne avec sous-titres français. Durée du film : 1h45. Edition Collector 2 DVD. 20 €.

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