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Un après-midi à Abbey Road.

J’ai eu le privilège d’enter aux studios une bonne dizaine de fois. Mais jamais dans les conditions proposées le 30 juin 2019. Les fantastiques Analogues de Hollande poursuivent leur itinéraire hommage aux Beatles en reprenant l’intégralité des disques que les Beatles n’ont jamais joués sur scène. Ceux des « années studio » enregistrés il y a 50 ans et plus, de « Revolver » à « Abbey Road » et jusqu’à « Let It Be » prévu pour l’année prochaine. Bien plus qu’un tribute band, cette formation touche à la perfection et recréer la magie des Fab Four. Ici, pas de costume sans col, pas de perruque Beatles, pas de costume de Sgt. Pepper, pas de fausses moustaches, pas de vidéo et de light-show. Le travail des Analogues fait penser à ce que font les orchestres de musique classique sous la baguette d’un Herbert Von Karajan, Leonard Bernstein, Edward Elgar ou encore Karl Böhm. Leur approche est celle du respect absolu de la partition et de l’authenticité des sons et des instruments utilisés par les Beatles lors de l’enregistrement de leurs chefs-d’œuvre. Geoff Emerick, leur ingénieur du son, disait qu’il avait eu le privilège d’assister à la magie que les Beatles créaient en studios. Il pensait que jamais il ne pourrait revivre une telle expérience. En travaillant avec les Analogues, il a été stupéfait de ressentir les mêmes sentiments plus de cinquante ans plus tard.

En avant-première de leur tournée d’automne, le groupe a invité un public de privilégiés au studio n°1 d’Abbey Road (celui où « A Day In The Life » et « All You Need Is Love » furent enregistrés) pour trois prestations exceptionnelles et jouer intégralement « Abbey Road » en live en vue d’une captation pour la sortie d’un Blue Ray.

Passer le plaisir de faire la connaissance du nouveau responsable des événements spéciaux des studios et la joie de retrouver mon ami Mark Lewisohn, l’historien officiel de Beatles qui présentait l’évènement. Nous avons pris place au premier rang et bientôt la magie s’est abattue sur nous.

Ken Scott, l’autre ingénieur du son des Beatles dit, lorsqu’il donne une master-class, que la musique, c’est un mot : émotion. Cette émotion, mon amie Carole et moi-même l’avons ressentie avec grande intensité. La musique des Beatles formidablement récrée nous a percuté par le ventre pour remonter jusqu’au sommet du crâne et redescendre tout le long de la colonne vertébrale.

Être au premier rang me permettait de regarder au bon moment les accords de l’Epiphone sur la gauche ou les solos de la Fender sur la droite ou, au centre, le rouleau compresseur des basses Höfner et Rickenbacker 4001, à la sonorité si différente.

C’est amusant de voir une enclume se glisser le long de la scène pour illustrer « Maxwell’s Silver Hammer ». Se rappeler les ingénieuses trouvailles de Ringo pour les percussions de l’album par la variété utilisée sur scène par les Analogues et constater la petite taille du Moog (comparée à l’énorme modèle installé en 1969 pour les Beatles) pour « Maxwell » et « I Want You (She’s So Heavy) ». Et puis, il y a la prouesse de jouer cette seconde face en jonglant d’un modèle de guitare à l’autre sans accroc. Le technicien chargé des guitares a ici une mission qui n’est pas de tout repos. Comme toujours avec les Beatles, le temps n’existe plus et les 47 minutes et 23 secondes du disque s’évanouirent en un instant.

Bart Van Poppel, Jac Bico, Jan Van Der Meij, Felix Maginn, Diederik Nomden et Fred Gehring avec les musiciens des cordes et des cuivres ont été acclamés après avoir salué ce public qui chavirait de joie et ne voulait pas les laisser partir. C’est alors que Fred nous fit une autre surprise. « Nous ne pouvions que jouer dans le grand studio, le numéro 1 en raison de la multiplicité des instruments que nous avions sur scène », nous a-t-il déclaré. « Mais, les Beatles ont surtout enregistré au studio numéro 2. Alors nous vous invitons à nous y rejoindre maintenant » et le groupe nous offrit en bonus, « I Call Your Name », « Norwegian Wood » et « Taxman ».

Il est des moments qui s’inscrivent à jamais en vous. Ce dimanche 30 juin 2019 est un de ces jours inoubliables. Interrogé, par le manager du groupe, je lui ai fait cette réponse. « Il devrait y avoir des lois pour interdire de telles choses » Il resta interloqué et je complétais en disant : « Il y a des gens qui se font des rails coke, grâce aux Analogues, on s’est fait un rail de …bonheur ! » Et Fred de rappeler si nous l’avons fait c’est parce que les Beatles l’ont imaginé et fait avant nous.

Alors, vous êtes prévenus, aucune excuse de les rater pour leur concert le 27 septembre 2019 à l’Olympia.

https://www.livenation.fr/show/1252166/the-analogues/paris/2019-09-27/fr

https://www.olympiahall.com/evenements/the-analogues/

Photo Daniel Burnett

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